Petit-nègre et bambara. La langue de l'indigène dans quelques œuvres d'écrivains coloniaux en Afrique occidentale française

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Cet article rend compte à partir d'un corpus littéraire de romans produits par des « coloniaux », administrateurs civils ou militaires, de deux démarches opposées d'inscription de la langue des indigènes, l'une consistant à utiliser l'emprunt dans une démarche ethnologique, dans l'idée de faire accéder le lecteur occidental - à travers les mots renvoyant à des notions, manière de faire, conceptions radicalement différentes - à l'univers matériel et symbolique « africain ». Et je m'intéresse particulièrement à l'inscription de la langue bambara, dans la mesure où elle est l'une des premières langues connues de l'administration coloniale, l'une des premières décrites, et par ailleurs utilisée comme véhiculaire au sein de l'armée coloniale. L'autre démarche observée consiste à faire parler les indigènes en « petit-nègre », s'inscrivant dans la production du stéréotype de ce que l'on peut appeler le « Noir Banania ».<br />Je conçois cette approche de ce je nommerais des pratiques langagières fictionnalisées, comme permettant, par l'entrée linguistique et littéraire, de rendre compte des relations à l'autre en contexte colonial.

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